Spécialiste de la gestion des équipements culturels, Jean-Michel Tobelem, professeur associé à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, invite les élus à saisir l’opportunité de la crise provoquée par le Covid-19 pour réorienter leurs politiques publiques. Dans un entretien avec La Gazette, il explique ce que pourrait être « l’après-Covid ».
Comment envisagez-vous la reprise d’activité dans les équipements culturels ?
Pour ce qui est des institutions publiques, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour leur survie : je n’imagine pas un instant que des maires décident de fermer la bibliothèque ou le théâtre de leur commune.
En revanche, pour ce qui est des structures privées, notamment associatives, nous sommes possiblement face à un champ de ruines. Avec une conséquence accablante pour la société : la disparition de ces compagnies, festivals, ensembles musicaux, cinémas associatifs, etc, qui aurait pour résultat de priver les citoyens de la diversité artistique et culturelle dont ils ont besoin. L’écosystème culturel serait bouleversé, et la place d’acteurs commerciaux suffisamment puissants pour se relever de la crise serait renforcée. Nous serions face à un grave problème de politique culturelle.
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