Tourisme culturel : un modèle qui s’écroule ?

Dans le prolongement de cet article : https://lnkd.in/e-tzuJg, une émission à écouter sur France Culture :
https://lnkd.in/evNMHgx

Comme le château de Versailles, les grandes institutions culturelles enregistrent de faibles résultats cet été. De là à remettre en cause leur fonctionnement tourné vers l’international ? Considérés comme moins rentables, les touristes français, eux, sont pourtant bien présents.

Réouverture du château de Versailles le 06 juin 2020
Réouverture du château de Versailles le 06 juin 2020• Crédits : Julien de RosaMaxppp

L’été fut terrible pour bien des lieux de culture, en particulier les musées et le patrimoine culturel, habitués chaque année à battre des records de fréquentation. Plus encore d’ailleurs pour la région parisienne, désertée par une bonne part des touristes internationaux. C’est moins vrai de régions plus rurales dont les monuments historiques ont parfois créé la surprise en attirant plus de visiteurs que les années passées.

Mais le Louvre, le Mont Saint-Michel ou encore le château de Versailles, qui craignaient il y a quelques mois encore de faire les frais du « sur-tourisme », ont découvert à leur grand dam la décrue des entrées et des recettes de billetterie, plongeant dans le doute les gestionnaires de ces lieux et dans la détresse celles et ceux qui permettent aux touristes de mieux comprendre les lieux qu’ils visitent, comme les guides-conférenciers. 

Faut-il pour autant dire qu’un modèle de tourisme culturel s’est effondré ? 

Quelle tension entre financement et raison d’être des grandes institutions culturelles ?

Le moment que nous vivons prolonge d’une certaine manière, malgré son caractère très dramatique, des tendances déjà à l’œuvre (…) ne sommes-nous pas allés trop loin dans un modèle productiviste ?

Jean-Michel Tobelem

Pourquoi opposer l’idée d’augmenter les ressources de l’institution et celle de l’accessibilité de publics nationaux qui ne viendraient pas spontanément ou par manque de moyens ?

Catherine Pégard 

Aujourd’hui notre difficulté est de savoir financer les missions culturelles des institutions alors que nous n’avons plus de ressources propres, notamment car nous ne savons pas dans quelle mesure nous pouvons compter sur l’Etat.

Philippe Bélaval 


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *