Voici la présentation du dernier numéro de Touriscopie (n° 157-158, avril-mai 2013), un observatoire sociétal au service de l’innovation touristique créé par Josette Sicsic (http://www.touriscopie.biz).
« Depuis ces deux dernières décennies, sous les effets d’un marketing très offensif, de la décélération des prix, l’avènement des promotions et surtout la démultiplication de l’information et de la publicité sur Internet, il est clair que les vacances sont devenues un produit de grande consommation revendiqué par une grande partie de la population occidentale. Partir, est un diktat correspondant d’ailleurs parfois plus à des besoins ostentatoires qu’à des besoins personnels. On part pour exprimer son identité tout autant qu’un ras le bol de la vie quotidienne.
Mais, aussi peu aiguë soit-elle, la « vacancite » reste une maladie de riches. Elle est réservée aux beaux quartiers, comme le prouve une fois de plus une enquête sur les intentions de départ des Français, comme celle par exemple, de Mondial Assistance. Celle-ci indique que les intentions de départs en vacances de printemps, sont encore en recul par rapport à l’an dernier : 22% contre 25 % !
Pour ce qui est des vacances d’été, les prévisions ne sont pas plus optimistes. Plus personne ne l’ignore et, les premières indications sur les réservations d’été le confirment. Certes, on pourra toujours se consoler avec des visites de parcs de loisirs et des séjours non marchands ou avec des séjours virtuels et tout autre gadget proposé par la technologie. Mais, rien ne soignera le non partant de cette infinie humiliation que peut provoquer le fait de rester à quai.
La bonne santé d’une société se juge en partie sur cet indicateur essentiel que constitue le nombre de départs en vacances. En Europe et notamment en France, il décline. C’est dire notre mauvaise santé et les risques que nous fait courir une épidémie de « vacancite » non soignée ! »
Veille comportements
• Comment se distraient les Franciliens ?
Le loisir en France reste un sujet non pas mal aimé mais mal étudié par les statistiques publiques. A l’heure où notre temps de vie s’allonge et où le temps de travail considérablement diminué, nous laissant une moyenne de … heures de temps libre, il serait pourtant grand temps d’en savoir un peu plus sur nos modes de consommation de loisirs. D’autant que le secteur est porteur de richesses, d’emplois, de connaissances, de bien-être et surtout de qualité de vie !
• Nouveaux loisirs, nouveaux signaux forts : Intello, techno, perso, écolo, socio…
L’observation attentive des activités de loisirs constitue l’un des meilleurs moyens de comprendre les changements sociétaux en cours. Une fois de plus, nous avons donc fait le tour de quelques initiatives capables de traduire l’humeur de notre époque, ses problèmes et ses aspirations… Mais, notez d’ores et déjà qu’elles se ventilent en cinq grandes catégories privilégiant soit l’écologie, soit la technologie, soit la convivialité, soit le savoir, soit encore et surtout, le développement personnel.
Veille tendances
• Les gardiens du mythe : zoom sur le résident secondaire – 2 fiches
La résidence secondaire n’est pas un phénomène nouveau dans le paysage touristique. Un peu plus nouveau, est la prolifération des résidents secondaires appartenant à des étrangers, de la classe moyenne, dont tout donne à penser qu’ils pourraient se multiplier dans les années à venir. Une bonne raison pour s’interroger sur leurs modes de vie et sur leur rôle dans les espaces touristiques qu’ils fréquentent.
A l’occasion de la sortie de l’ouvrage Paris résidence secondaire, nous revenons sur le sujet avec un éclairage sociologique nouveau et instructif.
• La ville « augmentée » face à un tourisme « augmenté »
En première ligne sur la scène touristique, le tourisme urbain réussit bien mais, il est confronté en permanence à de nouvelles problématiques. Face à la croissance continue de l’espace urbain et de sa population, il devient donc indispensable de prendre des mesures. D’autant que la population locale ne peut subir les désagréments liés à un développement irraisonné des flux touristiques…
• Les perceptions du tourisme urbain par les résidents permanents
Les résidents locaux sont rarement interrogés sur la façon dont ils perçoivent les touristes. Une erreur qu’il conviendrait de réparer.
Veille-produits
• La magie des musées : le Louvre-Lens à l’heure des comptes
A l’heure ou le Rijksmuséum d’Amsterdam rouvre ses portes, où Marseille s’apprête à inaugurer le Mucem consacré aux civilisations de l’Europe et la Méditerranée, le musée n’a jamais semblé aussi précieux pour l’industrie touristique. En s’attardant sur l’expérience d’un autre nouveau venu : le Louvre de Lens qui est fier d’avoir déjà accueilli 400 000 visiteurs, voici quelques réflexions sur les musées des années 2000, dont celles d’un expert : Jean-Michel Tobelem.
• Le digital réinvente le musée : un musée hybride
Le musée ne peut se passer d’intégrer le numérique et d’en tirer le meilleur parti. A l’heure qu’il est des expériences se poursuivent un peu partout dans le monde, en attendant la formule idéale. Y en aura-t-il une ?
• La révolution des zoos se poursuit
Avec près de 300 parcs animaliers, la France est le pays d’Europe qui compte le plus de zoos, aquariums, ou réserves en tout genre. Loin des zoos d’antan où les animaux sauvages étaient parqués derrière de sinistres grillages, les parcs animaliers tentent aujourd’hui d’être les garants de la préservation des espèces, tout en assurant un rôle pédagogique. La révolution amorcée se poursuit. Mais, si les progrès accomplis ces dernières années sont considérables, il n’en demeure pas moins quelques lacunes.
• Une passion bien française : les animaux
Si les parcs animaliers remportent un tel succès, c’est bien évidemment parce que les Français comme bon nombre d’Occidentaux sont particulièrement friands de leurs petites bêtes et du monde animal d’une façon générale.
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