La revue L’Estampille-L’objet d’art (www.estampille-objetdart.com) propose dans son édition de novembre 2009 (n° 451) un entretien avec le directeur du musée Victoria & Albert (V&A), Mark Jones. Cet établissement londonien créé en 1837 est l’un des plus importants musées d’arts décoratifs, d’arts appliqués et de design au monde.
À l’époque de sa création, il s’agissait de remédier au « fossé entre la pauvreté du design de la Grande-Bretagne et l’avance technologique de ses manufactures » : voilà qui évoque des enjeux très contemporains sur les industries créatives.
Le directeur du V&A ne dit-il pas du reste « nous pensons qu’un design créatif est très important pour le futur de la Grande-Bretagne » ? Actuellement autofinancé à hauteur de 45%, le musée craint toutefois que le montant des subventions publiques ne se réduise à l’avenir…
La gratuité
L’entrée au musée est gratuite depuis toujours, à l’exception d’une parenthèse de 7 ans entre 1995 et 2001, ce qui se conçoit en particulier en raison de sa mission éducative.
D’après Mark Jones, avec le rétablissement de la gratuité, « le nombre de visiteurs a doublé depuis, passant de 1 million à plus de 2 » ! Il ajoute : « La gratuité, à mes yeux, est fondamentale. » Ces dernières années d’ailleurs, même d’une façon qui reste limitée, la diversité sociale et ethnique des visiteurs s’est améliorée.
Voilà qui devrait alimenter les réflexions des opposants à la gratuité des musées et de ceux qui parlent d’un échec de cette mesure en Grande-Bretagne.
L’internationalisation
Le directeur du V&A indique enfin que les expositions organisées par le musée hors de la Grande-Bretagne (Australie, Hong-Kong, pays arabes, Canada, États-Unis, Japon, Europe…) « ont accueilli 2,7 millions de visiteurs » en une année, soit autant que dans les murs du musée londonien !
L’ambition du musée est ainsi affirmée : « Faire penser à lui comme à un centre du design incontournable pour comprendre l’histoire et le présent. »
Cela appelle-t-il des remarques de votre part ?
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