Fermeture du musée de l'AP-HP ?

Au moment où l’on annonce la fermeture – que l’on espère provisoire – du musée de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-musee-de-l-AP-HP-ferme-ses-portes-EG-2012-06-28-824661), il importe de se demander ce qu’une institution muséale (bénéficiant de l’appellation « Musée de France ») peut apporter à une grande institution hospitalière (90.000 employés et plus de 6 milliards d’euros de budget annuel).

Le musée représente-t-il une charge ou un atout pour l’AP-HP ?

Pour répondre à cette question, il convient de prendre en compte les apports du musée :

  1. C’est un lieu permettant de transmettre la mémoire de l’institution hospitalière aux professionnels du soin et de la santé.
  2. C’est un lieu de réflexion, de veille et de prospective utile à la démarche stratégique de l’AP-HP.
  3. C’est un centre de ressources, de documentation et d’information.
  4. C’est un espace permettant le développement de la « culture générale hospitalière », essentielle pour la formation des personnels médicaux et para-médicaux.
  5. C’est un espace de dialogue avec les associations et les usagers, en relation avec le monde universitaire.
  6. C’est un lieu de discussion et de débat avec les citoyens sur les questions d’éthique médicale, de transformation des hôpitaux et d’évolution du secteur de la santé.
  7. C’est un outil pour favoriser la cohésion interne, la connaissance des valeurs de l’AP-HP et la diffusion de la culture de l’AP-HP auprès des membres du personnel.
  8. C’est une « vitrine » du rayonnement de l’AP-HP.

Cela représente un coût ? Sans doute, de même que les dépenses en matière de communication et de formation, secteurs dans lesquels le musée peut précisément jouer un rôle décisif !

A qui s’adresse le musée ? Aux professionnels du secteur sanitaire, social et médical ; aux associations, aux bénévoles et aux usagers du monde hospitalier ; aux étudiants des professions de santé et aux publics scolaires ; aux  visiteurs de musées, d’expositions et de monuments historiques ; aux touristes, français et étrangers, qui  découvrent le quartier de Notre-Dame ; aux  publics spécialisés (chercheurs, congressistes, etc.).

Dès lors, à quand une concertation entre ministère de la Culture et ministère de la Santé sur le devenir du musée et de ses collections ? A quand l’organisation d’un colloque international sur la vocation d’un musée consacré au monde médical et hospitalier ? A quand une mobilisation des professionnels de la santé pour donner un nouvel avenir au musée de l’AP-HP ?

Nos précédents billets sur ce thème : http://blog.option.culture.marrot.org/?p=2357 et http://blog.option.culture.marrot.org/?p=3875.

A lire également : http://www.senat.fr/questions/base/2011/qSEQ110116926.html.

 


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