Inutile d’espérer rivaliser avec TF1 lors de la diffusion d’un match de l’équipe de France de football !

Peut-être vaut-il mieux dans ce cas – lorsque l’on dispose de moyens limités – proposer une contre-programmation qui ne cherche pas à combattre frontalement une offre au succès assuré mais qui a pour objet – à l’inverse – de rassembler ceux qui marquent leur préférence (et ils sont nombreux au total) pour une proposition « différente ».

C’est ce qu’a intelligemment compris le Petit Palais à Paris, qui propose opportunément une rétrospective de l’artiste Pelez (Fernand Pelez, la parade des humbles, 24 septembre 2009 – 17 janvier 2010 : http://www.latribunedelart.com/Expositions/Expositions_2009/Pelez_622.htm).

Expo Pelez

Un peintre fort peu connu mais qui mérite assurément la (re)découverte, comme le suggère le président honoraire du musée du Louvre, Pierre Rosenberg, dans l’avant-propos du catalogue de l’exposition.

Le musée a en effet fort à faire avec au même moment l’événement Renoir au XXe siècle présenté au Grand Palais (une belle exposition au demeurant), qui fait jouer à plein la machine médiatique et cherche à attirer des foules de visiteurs (ce qui n’est pas certain toutefois ; cf. notre billet du 10 août 2009).

Pour notre part, nous aurions accentué le côté décalé de cette programmation du Petit Palais en choisissant un visuel différent ; en puisant par exemple dans les multiples visages poignants d’enfants victimes de la misère au XIXe siècle, la face cachée de la Belle époque.

F. Pelez

D’autant que cette exposition trouve une résonance troublante avec la crise économique et sociale que nous traversons actuellement.

Mentionnons pour mémoire les autres « poids lourds » de cette foisonnante rentrée parisienne conçue sans aucun souci de coordination… : Soulages au Centre Pompidou, Ensor au musée d’Orsay, Teotihuacan au quai Branly, « Titien, Tintoret, Véronèse… Rivalités à Venise » au Louvre, « De Byzance à Istanbul » au Grand Palais, etc.

Et vous, pensez-vous que l’effet de contre-programmation peut jouer face à l’exposition Renoir ?


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