Article d’Hélène Girard paru dans la Gazette des communes le 30 juin 2016.
Trois universitaires s’apprêtent à publier un document destiné aux acteurs publics et intitulé «Équipements culturels structurants : quel impact territorial ? Comment en maximiser les effets ? »
La Gazette a pu en avoir connaissance en avant-première.
« À une époque où la décentralisation soulève bien des questions sur la répartition des charges du développement culturel territorial, la notion « structurant » occupe une place récurrente dans les débats », constatent dans leur introduction les trois universitaires auteurs du rapport « Équipements culturels structurants : quel impact territorial ? Comment en maximiser les effets ? »A savoir Jean-Luc Pouts, directeur du cabinet Culture et Territoires, Fabrice Thuriot, ingénieur d’études au Centre de Recherche sur la Décentralisation Territoriale, enseignant et chercheur à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, et Jean-Michel Tobelem, professeur associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et directeur du cabinet Option Culture.
Un vocable galvaudé
Force est en effet de constater qu’au fil des années, le mot « structurant » est devenu galvaudé, au point de figurer dans la plupart des communiqués annonçant la création de nouvelles structures.
Sans que l’on sache vraiment en quoi consiste l’effet « structurant » espéré, ni si les conditions d’une concrétisation opératoire sont réunies.
Interroger ce vocable vaut d’autant plus, selon les trois universitaires, que cette « notion floue » sert souvent de critère pour mobiliser des aides publiques.
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Dix monographies étudiées
Les trois auteurs s’attachent donc à élaborer une définition du mot, qui puisse être partagée par l’Etat, les collectivités et les responsables d’équipement.
Puis à rechercher à quelles conditions un établissement culturel peut « obtenir des qualités structurantes pour son territoire. »
Les chercheurs ont travaillé sur l’analyse du mot dans différentes études du ministère de la Culture et l’exploration de dix monographies de sites choisis dans des contextes juridiques, territoriaux, et culturels de natures différentes :
- Un centre culturel de rencontre (Arc-et-Senans),
- Un monument historique (Château de Murol),
- Un « chantier médiéval » (Guédelon),
- Un musée d’art (Musée matisse),
- Un musée de plein air (l’écomusée d’Alsace),
- Un centre de culture scientifique (Nausicaa),
- Une agence régionale du cinéma (Centre Images),
- Une friche pluridisciplinaire (La Belle de Mai),
- Un festival pluridisciplinaire (Les Francophonies),
- Un festival de jazz estival (Jazz in Marciac).
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